Contexte
Dans le cadre de la mission d’assistance à maître d’ouvrage (AMO) pour la rénovation du Lycée Jacques Prévert, situé à Taverny (95), le conseil régional de l’Île-de-France a mandaté C2S, en partenariat avec ALTEREA et CODA. Cette mission avait pour but d’évaluer et optimiser la qualité de l’air intérieur et la performance énergétique des bâtiments. Ainsi, cette mission vise à garantir des conditions optimales de confort et de sécurité pour les occupants. Cela est dû à une meilleure gestion de la ventilation et de la qualité de l’air.
L’objectif principal de l’étude est de définir les seuils de dioxyde de carbone (CO₂) à ne pas dépasser en période d’occupation. De plus, il est nécessaire d’optimiser les systèmes de ventilation pour maintenir ces seuils. Ainsi, cela assurera une qualité de l’air adéquate tout en réduisant la consommation énergétique.
Méthodologie de l’analyse de la qualité de l’air :
La méthodologie de cette étude s’articule autour de plusieurs étapes clés :
- Construction de la Maquette : Utilisation de plans numériques de l’établissement pour créer une maquette numérique précise. Cette étape inclut l’ajout de nombreux paramètres spécifiques. Parmi eux, il y a le type de matériaux, les systèmes de ventilation et les plannings d’occupation des salles.
- Sélection des Salles d’Intérêt : Concentration initiale sur les salles de classe du rez-de-chaussée du bâtiment E, représentant la majorité des classes. Extension de l’étude à d’autres pièces telles que les bureaux administratifs, le réfectoire et la salle de théâtre.
- Scénarios de Simulation : Réalisation de simulations avec des débits de ventilation variables (de 18 à 25 m³/h/personne) en tenant compte des taux de CO₂ mesurés. Comparaison des résultats pour identifier l’impact des stratégies de ventilation sur la qualité de l’air intérieur et la consommation énergétique.
Résultats :
Les simulations ont permis d’identifier les débits optimaux de ventilation pour maintenir les niveaux de CO₂ en dessous des seuils critiques :
- Débit de 25 m³/h/personne : Les niveaux de CO₂ n’ont jamais dépassé 1200 ppm, assurant une bonne qualité de l’air.
- Débit de 18 m³/h/personne : Les niveaux de CO₂ ont atteint des valeurs proches de 1300 ppm, indiquant une légère dégradation de la qualité de l’air mais restant dans des limites acceptables.
Les simulations ont également montré que l’adaptation des débits en fonction des taux de CO₂ mesurés permet de réduire la consommation énergétique. Cela garantit également une qualité de l’air satisfaisante. Par exemple, pour des débits variables compris entre 20 et 25 m³/h/personne, les niveaux de CO₂ sont restés en dessous de 1200 ppm. Toutefois, un débit variable entre 18 et 22 m³/h/personne a maintenu les niveaux de CO₂ en dessous de 1300 ppm.
Cartographie
Une cartographie des concentrations de CO₂ a été réalisée pour différentes pièces en fonction de leurs usages et des taux d’occupation. Les résultats sont donc catégorisés comme suit :
- Bon : Inférieur à 400 ppm
- Correct : Entre 400 et 1300 ppm
- Modéré : Entre 1300 et 1700 ppm
- Médiocre : Supérieur à 1700 ppm
Les résultats montrent que, même dans des conditions très défavorables, les concentrations de CO₂ restent principalement dans la catégorie « Correct ».. Il y a donc une réduction notable du renouvellement d’air de 10%, générant ainsi des économies énergétiques.
Conclusion
Enfin, l’étude réalisée par C2S a permis de définir des stratégies de ventilation optimisées pour le Lycée Jacques Prévert. Cela a donc permis de garantir une qualité de l’air intérieure adéquate tout en améliorant la performance énergétique du bâtiment. Ces efforts contribueront à offrir un environnement sain et confortable pour les élèves et le personnel. Cela participe également à garantir les coûts opérationnels liés à la ventilation.
